PASTORE, TALENT À L’ÉTAT PUR OU SURCOTÉ ?

Créativité, finesse, vision de jeu, technique hors pair.  Les superlatifs ne manquent pas lorsqu’on évoque le meneur de jeu argentin. Tout comme les paradoxes.
Capable de faire passer les joueurs de Chelsea pour des U15 un soir de ligue des champions, comme capable de mettre le ballon en touche sur une passe à 3 mètres de distance de son partenaire face à des équipes de bas étages un dimanche après-midi de coupe de France, la carrière de l’Argentin pourrait se résumer au mot paradoxe.
Pastore ne fait peut être pas partie de ces joueurs capables de faire gagner des titres par sa régularité comme l’exige le foot moderne.
Mais il fait partie de ces joueurs qui nous donnent envie de chausser les Nike Tiempo les dimanches après-midi de district et de se prendre pour un artiste le temps de 90 minutes.
Il fait partie de ces joueurs capables de mettre une image sur le mot talent.

Malheureusement pour sa carrière, qui reste malgré tout plus qu’honorable avec des clubs comme Paris ou la Roma, il ne sera jamais parvenu à donner la pleine mesure de son talent. 
Ni même à guider ses équipes tel que le chef d’orchestre qu’il aurait dû être… Pas même à faire partie intégrante d’un orchestre…Il aura finalement joué ses quelques partitions en solo, comme un incompris… Trop subtil peut être, ou tout simplement pas dans le bon tempo.

La vérité sur pastore, c’est qu’on ne miserait pas 20 euros sur lui pour nous faire gagner un match. Mais on en mettrait le triple pour assister à ce match et le voir sur le terrain.