DROGBA À MARSEILLE, COUP DE FOUDRE OU COUP D'UN SOIR ?
Été 2003, les dirigeants Marseillais annoncent le recrutement d’une star montante, future étoile. Les supporters se mettent à rêver. Son nom: Ahmed Hossam Abdelhamid, plus connu sous le nom de Mido.
Quelques mois plus tard, les supporters marseillais, à l’image des hommes, réalisent que les artifices et la poudre ne font pas la beauté. Leurs coeurs chavirent finalement pour un autre. Un jeune attaquant Ivoirien, arrivé dans l’ombre de Mido en provenance de Guingamp, sans artifice cette fois, il n’a pas eu cet honneur.
Peu importe, à force de talent et de travail, il finit par voler la lumière et le coeur des supporters à l’image de Cendrillon qui éblouit tout le monde le temps d’une soirée. Car oui les meilleures choses sont éphémères, on aurait dû le voir venir. Tout au long de la saison, Drogba s’efforce de conquérir le coeur des supporters.
Pas par les paroles comme beaucoup d’hommes pourraient le faire. Mais par les actes. À coup de buts, à coup d’exploits. La première démonstration de l’attaquant ivoirien fera office de séduction. Elle intervient le 1er oct 2003 avec un triplé inscrit en Ligue des Champions face au Partizan pour une victoire 3-0 de l’OM. Le rêve peut enfin démarrer. Cette année-là, tout au long de la saison, Drogba porte l’équipe olympienne en difficulté.
Cet amour atteint son paroxysme un soir de coupe d’Europe face à Newcastle. Sur un exploit individuel, Drogba offre la qualif en finale à son équipe et conquis à jamais le Vélodrome. La magnifique saison du joueur attira forcément l’attention des tops clubs européens.
La chose la plus dure à accepter dans une histoire d’amour, c’est d’envisager son partenaire plus heureux dans d’autres bras. Les Marseillais finiront par se résigner à voir leur symbole rejoindre Chelsea, se contentant de souvenirs à jamais gravés dans leur mémoire.
Certains amours vous touchent du bout des doigts, pour quelques instants seulement, avant de disparaître et de laisser des regrets à vie.
Drogba fut de ceux-là. Il retrouvera finalement son soulier de cristal à Londres quelques mois seulement après son arrivée à Marseille.